Je suis né en France (1978) dans une famille nucléaire blanche de classe moyenne supérieure avec une culture bourgeoise de gauche. Je suis un homme gai cisgenre, syndicaliste (vice-président santé-sécurité, communications et mobilisation du SEPB-579), conseiller syndical libéré à temps pein de son métier d’éducateur, et ancien intervenant social auprès des travailleurs du sexe de rue. Je suis anthropologue de formation. J’ai fait une majeure (DEUG) en histoire-géographie, puis un baccalauréat (DEUG+Licence) spécialisé en anthropologie, suivi d’une maîtrise en ethnologie européaniste et d’un diplôme d’études approfondies (Master) des migrations et des relations interethniques dans un laboratoire universitaire féministe parisien. Je suis aussi titulaire d’un diplôme en pédagogie de l’enseignement supérieur et d’un certificat en éducation en garde scolaire. Je me suis donc spécialisé en anthropologie sociale et culturelle, en sociolinguistique, en ethnologie urbaine, en études ethniques et LGBT. J’ai donc été marqué par le matérialisme historique, le structuralisme, le constructionnisme et les théories queers. Je suis par conséquent très attaché à l’approche ethnographique, à l’empirisme de terrain. J’ai écrit deux mémoires s’appuyant sur la méthodologie interactionniste ; l’un portant sur les Mondes de l’art de la techno alternative et l’autre à propos des homosexuels d’origine maghrébine vivant en région parisienne. Cela dit, je ne me considère pas comme un universitaire, mais plutôt comme un libre penseur.
Mon expertise dans le domaine du VIH/sida est plus profane qu’académique. Elle s’est construite à travers mon expérience subjective et au sein de mon engagement militant avec l’association Warning de 2005 à 2016. Une association en santé communautaire de statut juridique français issue d’une scission avec Act Up-Paris en 2003. Parce que nous nous ennuyions au sein d’associations figées dans leur conception anti-sexe de la prévention, nous avons lancé ce groupe pour élaborer de nouvelles pistes de réflexion sur le rapport des hommes gais à leur santé corporelle et mentale qui prennent en compte les transformations des modes de vie LGBTQ dans les sociétés occidentales. Tel un think-tank, nous cherchons à renouveler, au sein même du dispositif de lutte contre le sida (donc souvent avec et pas systématiquement contre les Institutions), les questions liées à la prévention et la sexualité et les articulations de ces éléments avec les notions de liberté, plaisir, désir et norme. Donc des notions éminemment politiques. J’ai écris nombre d’articles d’informations et de réflexions dans ce cadre. En 2010, Warning a publié Santé Gaie (Paris : L’Harmattan, éditions Pepper), le premier et seul recueil francophone d’articles sur la santé gaie, auquel j’ai participé en tant qu’auteur (« Impact de l’ethnicité sur la santé des hommes gais »). Nous sommes aujourd’hui présents à Paris et Montréal (et sommes passés par Lyon, Bruxelles et Genève).
Coorganisateur de la Radical Queer Semaine en 2010, 2011 et 2012, membre de Québec solidaire (association Hochelaga-Maisonneuve) de 2013 à 2019, de la feu Alliance féministe solidaire pour les droits des travailleues(rs) du sexe (AFS, pancanadienne), cofondateur de PolitiQ-queers solidaires (dissout), du SéroSyndicat et du Collectif de réflexion intracommunautaire sur les safer spaces queers (CRISS-Q).